L’église du XIIe siècle remanié au XIIIe et XVIIIe et consacré à Saint-Étienne. Le chevet plat, percé de trois étroites baies aux cintres brisés, est encadré d’absidioles rectangulaires relevant, tout comme son vocable et le portail latéral nord sans tympan, de l’influence berrichonne ; et pour cause, car il dépendait, après morcellement féodal, directement de l’archevêque de Bourges. Deux statues de part et d’autre du chœur attirent le regard et se prêtent à commentaires. Tout d’abord, la Vierge allaitant l’enfant Jésus (XVe-XVIe s.) est une représentation assez rare dans notre région avec sa posture debout et tenant l’enfant quasi nu à droite contrairement à la tradition. La finesse de la facture incite à l’attribuer à l’école de Michel Colombe qui compte de nombreux chefs d’œuvre comme la statue de sainte Madeleine, trésor de Saint-Pierre à Montluçon. Cette école participe grandement à l’art bourbonnais qui connut son apogée sous la gouvernance d’Anne de Beaujeu. La deuxième sculpture, la Vierge à l’Enfant (XVIe) nous renvoie directement au 2 juin 1949 : « En sortant de l’église, les excursionnistes découvrent, à proximité, au-dessus d’une fontaine, (…) une petite vierge en pierre, ancienne et d’une indubitable valeur artistique. M. le Maire de Villebret, qui passe à l’instant, donne l’autorisation de porter cette statuette dans l’église. ». Grâce à ce louable sauvetage, nous pouvons admirer encore aujourd’hui la belle facture de cette statue, la finesse du drapé, de la chevelure, la précision du mouvement… |